75 % des salariés sont associés à la SCOP
Le statut coopératif de son nouvel employeur, et le mode de gouvernance démocratique qui en découle (un associé = une voix), ne l’a pas dissuadé une seule seconde : « Cela correspondait à mes principes personnels ». Chez GCE, depuis l’origine, cela passe notamment par l’élection des nouveaux associés lors de l’assemblée générale annuelle : « Qu’ils soient chargés d’affaires ou techniciens chauffagistes, chefs de chantier ou dépanneurs-tuyauteurs, 75 % des salariés sont associés de la SCOP. Cela témoigne de leur implication. Deux années d’ancienneté sont néanmoins requises avant de postuler », explique le PDG.
Une fois élu, le nouvel associé achète des parts du capital en versant 5 % de son salaire pendant cinq ans. « Lorsque l’on quitte l’entreprise, on ne récupère sa mise qu’au bout de cinq années ». Les membres du conseil d’administration, au nombre de neuf, sont également élus par l’assemblée générale. Ces derniers élisent à leur tour l’un des leurs au poste de PDG pour un mandat renouvelable de six ans.
« On veille à ce que le conseil d’administration, qui se réunit au minimum six fois par an, soit représentatif de l’entreprise. Pour cela on envisage de porter le nombre à douze membres prochainement », explique le PDG. « On ne fonctionne pas de manière pyramidale, mais on privilégie l’esprit d’équipe. À chaque fois qu’on a un problème, un groupe de travail formé de volontaires va se charger de trouver des solutions. C’est le cas en ce moment à propos de la sécurité, des évolutions informatiques et de l’approvisionnement des chantiers. Pour les sujets clivants concernant le fonctionnement, on organise des sondages au sein du personnel. »
60 % des bénéfices redistribués aux salariés
« Outre une ambiance de travail quasi familiale au siège, nous sommes très bien lotis avec des salaires généralement dans la moyenne supérieure, un treizième mois et un intéressement aux bénéfices », confirme Audrey Gebhardt, collaboratrice du service comptabilité. Trésorière du Comité social et économique de l’entreprise, elle juge « le dialogue constructif » au sein de l’instance représentative du personnel, qui compte dix élus titulaires dépourvus de toute étiquette syndicale. « Étant associés de l’entreprise, on est forcément plus responsables », ajoute celle qui précise que deux membres du CSE assistent aux réunions du conseil d’administration « mais sans droit de vote ».
Cette année, GCE, qui vient d’achever un important chantier au sein du nouveau plateau médico-technique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg et d’équiper ses techniciens de maintenance de tablettes numériques, prévoit de réaliser un volume d’activité identique à 2018, soit de l’ordre de 30 millions d’euros. Depuis l’origine l’entreprise n’a connu que deux résultats négatifs. « Il y a eu un passage difficile dans les années 90 », relève le PDG.
Conformément aux statuts de la SCOP, 40 % des bénéfices sont affectés aux fonds propres de la société et 60 % redistribués aux salariés sous forme de participation et d’intéressement. « Notre priorité reste la pérennité de l’entreprise. Plutôt que de faire des coups on veille à garder nos clients ! Ces derniers sont principalement des syndics de copropriété, des bailleurs sociaux, des industriels et des entreprises tertiaires », confie le dirigeant. « Notre force est de pouvoir concevoir, mettre en service et maintenir les équipements que nous installons », ajoute-t-il en prenant pour exemple les centrales de production d’eau glacée que GCE réalise actuellement pour le compte de deux industriels à Haguenau.
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